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Fiches-pays du GIEWS pour le Kenya et le Senegal

Le système mondial d’information et d’alerte rapide (GIEWS) de la FAO a publié deux fiches -pays actualisées pour l’Afrique sub-saharienne. La série de fiches-pays fournit des informations concernant la saison agricole actuelle et les perspectives de récoltes pour les principales cultures de base, ainsi que des estimations et des prévisions concernant la production et les importations de céréales, ou encore l’évolution des prix des aliments et des politiques. Cette dernière série de mises à jour inclut des informations nouvelles sur le Kenya et le Sénégal .

Au Kenya, on prévoit une production inférieure à la moyenne pour les cultures de la saison des « grandes pluies » dans les régions du Sud-Est et de la côté du pays. Ces cultures sont récoltées en septembre-octobre et représentent généralement environ 30 pour cent de la production locale annuelle. Les conditions climatiques défavorables – notamment le retard des précipitations et, ensuite, les faibles précipitations – sont à l’origine des faibles rendements. Dans les régions de l’Ouest, la récolte des cultures de la saison des « grandes pluies » a été décalée par le retard des plantations, mais la production dans cette zone  devrait se rapprocher de la moyenne malgré une période prolongée de sécheresse en mai et en juin.

Les faibles précipitations au Kenya ont aussi perturbé la production animale. En effet, la saison des pluies de cette année (mars-mai) a été caractérisée par de faibles précipitations. Bien que certaines régions aient connu un surplus de précipitations en juillet et en août – lequel surplus a aidé à minimiser les dégâts – les conditions de pâturages en général à travers le pays devraient continuer à se détériorer tout au long du mois d’octobre, période à laquelle la prochaine saison des pluies doit commencer. Néanmoins, les problèmes liés aux précipitations et aux conditions de pâturage vont persister jusqu’à la fin de l’année, en particulier si le cycle climatique de La Niña (qui apporte généralement de plus fortes précipitations) ne se produit pas.

L’effet du temps sec sur les cultures et sur l’élevage a influencé la sécurité alimentaire de nombreux ménages kenyans. Selon GIEWS, la dernière évaluation nationale de la sécurité alimentaire estime le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire à 1,25 million, ce qui représente une hausse significative depuis février. Le rapport indique aussi que de nombreux ménages vont probablement épuiser leurs réserves de céréales plus tôt que la normale et seront obligés de dépendre des marchés jusqu’à la prochaine récolte en janvier-février.

Au Sénégal, les précipitations irrégulières et faibles ont retardé la plantation et la récolte des céréales secondaires. Selon GIEWS, bien que les précipitations aient augmenté en juillet, ces pluies devront continuer jusqu’à la fin octobre afin d’aider les cultures céréalières à retrouver leur cycle complet de croissance. Malgré les conditions climatiques problématiques, les cultures de céréales secondaires de 2016 devraient être supérieures à la moyenne, en partie grâce à la fourniture de semences et d’engrais par le gouvernement pour soutenir le secteur agricole.

Les prix des céréales secondaires au Sénégal sont restés généralement stables par rapport aux niveaux de l’année précédente. La perspective de sécurité alimentaire du pays est aussi généralement stable, selon GIEWS, reflétant les récoltes exceptionnelles de 2015 qui ont aidé à protéger les ménages ruraux vulnérables contre les conditions climatiques moins favorables de cette année.

GIEWS a aussi publié la dernière liste de pays ayant besoin d’ aide alimentaire extérieure. En Afrique sub-saharienne, les besoins en termes d’aide alimentaire sont principalement motivés par les conditions climatiques défavorables et les conflits en cours.