Article du Blog

Impact du Changement Climatique sur l'Agriculture Africaine : Zoom sur les Ravageurs et les Maladies

Le dernier rapport du CGIAR sur l'impact du changement climatique sur l'agriculture africaine affirme que l'augmentation des températures régionales et un risque accru de ravageurs et de maladies affecteront la productivité des cultures, du bétail et de la pêche dans toute l'Afrique. Sans mesures d'adaptation efficaces, la production régionale de maïs et de haricots pourrait diminuer de 40 % par rapport à la période 1970-2000, ce qui obligerait des régions comme l'Afrique orientale et australe à s'adapter rapidement afin d'améliorer et de garantir la sécurité alimentaire.

Le dernier rapport du CGIAR sur l'impact du changement climatique sur l'agriculture africaine affirme que l'augmentation des températures régionales et un risque accru de ravageurs et de maladies affecteront la productivité des cultures, du bétail et de la pêche dans toute l'Afrique. Sans mesures d'adaptation efficaces, la production régionale de maïs et de haricots pourrait diminuer de 40 % par rapport à la période 1970-2000, ce qui obligerait des régions comme l'Afrique orientale et australe à s'adapter rapidement afin d'améliorer et de garantir la sécurité alimentaire.

Les cultures comme le sorgho, le manioc, l'igname et le millet perlé ont généralement subi de légères pertes, voire des gains dans certains endroits, en termes de surface de production ; ces cultures pourraient donc devenir une alternative viable pour les agriculteurs d'Afrique orientale et australe. L'Afrique de l'Ouest pourrait se retrouver dans une position vulnérable car les changements climatiques pourraient réduire de plus de 10 % les zones de plantation appropriées pour le maïs, le sorgho et d'autres cultures.

Le changement climatique, la croissance démographique et l'augmentation du commerce mondial pourraient tous contribuer à une plus grande prévalence des parasites des cultures et à une plus grande fréquence des grandes épidémies de parasites. Selon le rapport, les parasites des cultures représentent environ un sixième des pertes de productivité des exploitations agricoles. Une incidence plus élevée de parasites nécessiterait davantage de pesticides, ce qui augmenterait le risque de résidus dangereux dans les aliments.

L'augmentation des températures aura un impact négatif sur la productivité du bétail par deux canaux : i) une réduction de la consommation d'aliments pour animaux, puisque la plupart des espèces domestiques sont plus performantes à des températures comprises entre 10 et 30 °C et mangeront environ 3 à 5 % de moins pour chaque augmentation de 1 °C au-dessus de ces niveaux et ii) des températures plus élevées, qui entraîneront une réduction substantielle de la disponibilité de fourrage.

La hausse des températures et de l'humidité augmentera également le taux de développement des parasites et des maladies qui affectent le bétail, comme la trypanosomose, la fièvre de la côte Est et la fièvre de la vallée du Rift ; les foyers de maladies qui pourraient réduire les exportations et faire perdre des bénéfices aux agriculteurs devraient s'aggraver avec la hausse des températures. Les maladies du bétail ont également des répercussions sur la santé humaine. Selon le rapport, plus de 60 % des agents pathogènes qui provoquent des maladies humaines proviennent des animaux.

La production de la pêche en Afrique pourrait également être fortement touchée. Le rapport identifie la pêche dans 23 pays africains comme étant très vulnérable au changement climatique. Ces impacts auront des effets négatifs sur les revenus et la sécurité alimentaire de millions de producteurs africains.

Les auteurs du rapport affirment qu'il existe des stratégies pour faire face à l'impact des parasites et des maladies sur les systèmes agricoles. Ces stratégies nécessiteront : i) le renforcement des capacités des organisations régionales, nationales et locales ; ii) une coordination accrue aux niveaux régional et continental ; iii) l'amélioration de la qualité et de la quantité des données pour permettre des stratégies d'intervention fondées sur la science ; iv) la sélection préventive de variétés résistantes aux parasites et aux maladies ; v) une plus grande résilience des systèmes de production agricole ; et vi) la poursuite de la recherche et du développement pour prévoir les épidémies de parasites et y répondre.  L'adaptation au changement climatique est possible grâce à une série de stratégies allant de mesures individuelles, comme la modification des dates de plantation ou la substitution des cultures, à des changements systémiques, comme la diversification des moyens de subsistance, des politiques commerciales ciblées et des changements dans le régime alimentaire des populations.
 

Source: CGIAR